Les pages du web fourmillent de publicité des
sourciers et tous parlent de leurs
réussite mais jamais de leur échec .Pourtant je fait parti de cette grande
famille des personnes qui pratiquent la sourcellerie, mais avec la différence
que je ne suis pas un marchant de rêves.
Je suis bien placé pour affirmer que le risque 0 n'existe pas en matière de sourcellerie . Certains joignent une vidéo à leur
publicité , et bien sur c'est toujours une vidéo où l'eau est au rendez vous , dans
les 10mètres. A la vue des sédiments
remontés les travaux doivent se réaliser
sur une nappe et dans de telles conditions le conseil d'un sourcier n'est pas
nécessaire . Sur la nappe phréatique de la région de Nîmes , mes réussites sont
à 100% . De l'eau? le sourcier va vous en trouver à chaque
instant sur des terrains ou l'argile peut atteindre des épaisseurs incroyables de
l'ordre de plusieurs centaines de mètres, et bien que ses baguettes lui
aient indiqué la présence du précieux
liquide, pas une goutte ne remontera du trou de forage .La marne vous joue également ce même tour. personne ne
parle de prospection en milieu calcaire , où les avens , les failles d'une
largeur de deux à trois mètres vous
donnent toutes les caractéristiques de l'eau et lorsque le trépan tombe dans
ces vides , plus une miette de sédiment ne remonte à la surface car ils se
perdent au fin fond des crevasses . Alors il faudra remonter toutes les
barres , agrandir le forage au diamètre supérieur jusqu'à l'aven , ressortir
le trépan ,gainer se vide en pvc ou
acier et descendre à nouveau le premier trépan pour reprendre le forage là où
il avait été interrompu . Sans cette précaution , si eau il y a , elle se
perd dans ces gouffres quelquefois
véritable grotte .
C'est dans de telles conditions
que l'on voit le vrai sourcier : Ne pas prendre le vide pour de l'eau , ou en
tout cas savoir déterminer que , sous x de mètres de vide, l'eau se trouve là .
Je me suis souvent trouvé confronté à cette situation et j'ai pourtant la chance d'avoir des d'instruments qui se meuvent différemment sur
le vide .Quelquefois sur des veines d'un débit d'une vingtaine de m3 heure , la
sensation de l'eau primant sur celle du
vide , l'entreprise de forage c'est retrouvé dans le cas de figure décrit plus haut ,ce qui engage des frais
supplémentaires non négligeables pour le client . Nous devons , nous sourciers
par honnêteté, informer la personne qui
s'apprête à faire effectuer un forage sur nos indications , que la sourcellerie n'est pas une science
exacte , nous ne voyons pas l'eau sous terre , nous ne sommes pas Jésus Christ.
Nous n'avons pas un don venu du ciel Tout être humain possède cette sensibilité à l'état latent, simplement nous avons réveillé et affiné
la notre par un travail persévérant .La majorité des foreurs ne crois pas aux
sourciers , et pourtant ils ont besoin d'eux, bien que, comme nous, ils possèdent
ce "don" et j'ai quelquefois surpris certains en l'absence du client ,
tirer le pendule de leur poche pour vérifier si le point marqué est bon! Si la technique
était infaillible les entreprises de forage se passeraient des sourciers , et
comme me disait une foreur connu : S'il existait un sourcier qui ne se trompe
jamais , il serait avec moi dans le camion .
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